La région des Palmes se comprend aujourd’hui comme un territoire contraint par d’importants déséquilibres plaines/mornes.

Aux portes de la capitale, ce territoire bénéficie d’un important afflux de population. La concentration des aménités urbaines, des services et de l’activité économique dans les plaines limitent cependant le développement de la région à sa bande littorale. L’avenir des plaines est pourtant intrinsèquement lié au développement des mornes : complémentarités des bassins de productions agricoles, résilience des bassins de vie et de production des sommets à la mer.

Le peuplement, la configuration du réseau et le socle géographique révèlent des potentiels importants d’intégration des mornes dans une stratégie de développement plus vaste, favorisant un basculement régional vers le Sud.

Notre stratégie propose de replacer les mornes au cœur du territoire, en reconnaissant et en stimulant leur importance dans les échanges à l’échelle d’un territoire dépassant les limites administratives et en les replaçant au cœur des relations qui les lient avec les villes côtières au nord et au sud.

Des axes transversaux structurants (RN et pistes) ébauchent un maillage et de possibles désenclavements du territoire. Le réaménagement de routes et de pistes clés permet dans un premier temps de favoriser les échanges (flux de marchandise et de personnes) et d’étendre les aires d’influences des polarités existantes (équipements, etc.).

Les embryons de polarités, bourgs et villages, à même de constituer un réseau complémentaire de la ville côtière à l’habitat isolé de montagne sont progressivement équipés de services de base déclinés suivant les spécificités de chaque localité.

L’agroéconomie des mornes est structurée et améliorée (coopérative, formation, etc.) en s’appuyant sur les spécificités de chaque territoire :

— Des cultures d’excellence s’exportant à l’international : « La Vallée d’excellence »,

— Du Bois d’œuvre et bioénergie au service de l’isthme des Palmes : « Les mornes énergétiques »,

— Des espaces maraîchers pour l’autosuffisance alimentaire et le commerce régional : « Les Vallées vivrières et le Piémont Maraicher ».